Trucage de matchs Overwatch : les autorités coréennes arrêtent 13 suspects

Avec le développement du sport électronique, le jeu en ligne gagne en visibilité et les acteurs du secteur revendiquent une certaine respectabilité. En Corée, l'Agence de cyber sécurité de la police de Séoul vient d'arrêter 13 Coréens suspectés de truquer des matchs Overwatch.

De très longue date, les principaux acteurs de l'industrie du jeu en ligne luttent activement contre la triche -- notamment parce qu'une petite minorité de tricheurs peut faire fuir une majorité de joueurs « qui jouent le jeu ». Avec le développement du sport électronique (ses tournois qui imposent évidemment une stricte équité entre les compétiteurs, mais aussi une certaine image de respectabilité alors que les compétitions sont diffusées à un public de plus en plus large), les exploitants de jeux en ligne sont de plus en plus soucieux de la bonne tenue des joueurs et de l'environnement de leurs jeux -- à commencer par Blizzard.
Ainsi, Felix "xQc" Lengyel, membre des Dallas Fuel au sein de l'Overwatch League, vient d'être suspendu de la ligue pour la durée de la première étape de la saison (jusqu'au 10 février donc) et à 2000$ d'amende, pour avoir proféré une insulte homophobe à l'encontre du joueur (gay) Austin "Muma" Wilmot des Houston Outlaws. C'est contraire au Code de conduite de l'Overwatch League et le joueur a donc été promptement sanctionné.

Jesse McCree

Même approche concernant les suspicions de triches, notamment en Corée. Ainsi, le bureau local de Blizzard se fait l'écho d'une opération de l'Agence de cyber sécurité de la police de Séoul, contre des « développeurs de programmes illégaux » suspectés de se prêter à « des piratages et trucages de matchs » dans Overwatch. Le développeur livre peu de détails sur les procédés employés, mais les faits se seraient déroulés entre janvier et décembre 2017 et « après une longue période d'enquête », « 13 suspects » ont donc été arrêtés et déférés devant un procureur de Séoul, pour violation de la Game Industry Promotion LAW -- ce texte voté par le parlement coréen l'été dernier qui vise notamment à pénaliser plus largement les actes susceptibles de nuire à l'industrie locale du jeu, dont on sait qu'elle représente une part importante de l'économie sud-coréenne.
Si les faits se révèlent constitués, les malandrins s'exposent à deux ans de prison et l'équivalent d'environ 15 000€ d'amende. Le jeu est évidemment une économie de longue date, il est maintenant de plus en plus aussi un spectacle et manifestement de moins en moins une zone de non droit.

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