BlizzCon 2014 - Ce que l'on sait d'Overwatch
Dans le cadre de la BlizzCon 2014, Blizzard dévoilait Overwatch, son shooter multijoueur en équipe. Le jeu faisait l'objet d'une conférence dédiée. Récapitulatif de ce que l'on a appris du gameplay du jeu et des ambitions de Blizzard.
La nuit dernière en Californie, Blizzard dévoilait sa nouvelle licence, Overwatch (on se souvient que le studio en avait déposé la marque dès avril dernier), et dévoilait un shooter online multijoueur, basé sur le jeu d'équipe. La BlizzCon, accueillant une conférence dédiée au nouveau projet, est l'occasion d'en apprendre un peu plus sur les mécaniques du titre. Petite compilation de ce que l'on sait du projet.
À mi-chemin entre science-fiction et fantasy
Overwatch plonge le joueur dans « un futur fictionnel de la Terre » (à mi-chemin entre la fantasy de Warcraft et la science-fiction de StarCraft, selon Chris Metzen), environ 60 ans dans l'avenir. Dans le lore du jeu, manifestement très présent et travaillé, trente ans avant cette date, la planète était frappée par une « crise globale » : des robots devenus fous attaquaient les principales cités humaines et les grandes nations envoyaient alors leur meilleurs soldats et mobilisaient leurs meilleures technologies pour pacifier le monde. Cette escouade internationale et suréquipée était connue sous le nom de l'Overwatch Strike Team.
Adulée par la population pendant des décennies, l'Overwatch Strike Team est néanmoins contestée depuis quelques années, alors que la Terre semble à nouveau menacée quand la trame du jeu débute...
Compétitif, mais accessible et coloré
Si la trame peut paraitre relativement sombre de prime abord, le développeur mise néanmoins sur un ton décalé, des graphiques très colorés (les comcis ont été l'une des principales sources d'inspiration des développeurs) et entend reposer sur des héros très emblématiques et accessibles -- selon Chris Metzen, si Overwatch emprunte évidemment aux shooters et se veut un « jeu PvP compétitif », Blizzard entend ne pas rebuter les joueurs qui redoutent traditionnellement les FPS et leur atmosphère parfois délétère.
On retrouve donc la marque de fabrique du développeur : s'approprier un genre habituellement destiné aux core gamers et le rendre accessible au grand public. Raison pour laquelle, dans Overwatch, « on meurt moins souvent que dans les shooters modernes plus axés sur le réalisme militaire ».
Les bases du gameplay
En termes de gameplay, Overwatch repose sur des affrontements en équipes (deux équipes de six joueurs -- un chiffre « suffisamment réduit pour qu'un joueur seul puisse briller, mais sans pour autant handicaper une équipe en cas d'absence »).
Comme Heroes of the Storm, Overwatch s'articule autour d'objectifs à atteindre : transporter ou protéger un objet, prendre le contrôle de zones -- mais pas de combat à mort (deathmatch), ce n'est pas dans l'ADN de Blizzard, ni dans le ton "bon enfant" envisagé pour le jeu.
Selon le développeur, les cartes sont par ailleurs conçues pour encourager la mobilité des joueurs et l'action immédiate, en plus de s'inspirer de régions terrestres : une version moderne du Temple d'Anubis en Égypte, Hanamura au Japon, ou encore King's Row en Angleterre.
Un jeu de « héros »
Selon Jeff Kaplan et Chris Metzen, Overwatch repose essentiellement sur ses héros -- non pas des classes de personnage, mais des « héros » avec chacun des capacités mais surtout une identité forte et une histoire (ils sont doublés vocalement et dialoguent entre eux, par exemple), quand bien même ils ont tous un rôle à jouer au sein d'un groupe (qui rappelle des classes de personnage).
Certains assument donc un plutôt offensif et s'avèrent très mobiles pour faire du repérage, harceler l'équipe adverse, atteindre les objectifs de la missions (comme les héros Pharah, Reaper, Hanzo ou Tracer). D'autres endossent un rôle plus lourd et défensif, ou de soutien, pour protéger une zone, créer des zones de tensions, tenir une ligne de front ou fortifier une position (Widowmaker, Torbjorn, Bastion, Winston, Reinhardt). Ils ont souvent un haut niveau de points de vie, disposent de soin, sont capables de buffer, etc.
Mais si les héros s'avèrent complémentaires, plusieurs joueurs d'une même équipe pourront opter pour le même héros dans le cadre de la même partie.
À titre d'exemple, Tracer est présentée en détails. Elle a eu l'opportunité de tester des technologies expérimentales de téléportation. Une expérience qui a mal tourné (elle a disparu pendant des mois, est crue morte avant de réapparaitre profondément affectée par cette mésaventure). Depuis, elle apparait et disparait ponctuellement, sans qu'on sache ni quand, ni où. Winston (le gorille en armure) lui est venu en aide et elle contrôle (un peu) mieux sa capacité, dès lors qu'elle se déplace sur de petites distances et courtes périodes... « Une véritable histoire de super héros avec ses enjeux dramatiques » et en termes de capacités, selon les développeurs, chaque héros d'Overwatch a été conçu comme un boss de World of Warcraft.
Concrètement et dans le jeu, Tracer dispose donc d'armes à moyenne et longue distance (Pulse Pistols) et sa capacité de déplacement lui permet de se téléporter de dix yards... ou, avec la compétence Blink, de remonter dans le temps : elle revient automatiquement à son point de départ au bout de trois secondes, avec ses points de vie et munitions d'alors. On imagine les enjeux de gameplay, surtout que sa compétence Ultime (Pulse BOMB) lui permet de fixer un bombe dévastatrice au sol ou sur un adversaire.
Une douzaine de ces héros est jouable au cours de la BlizzCon, bien d'autres suivront au cours de l'exploitation du jeu. Et si les capacités des héros sont fixes pour l'instant, elles pourraient être personnalisables à l'avenir pour laisser plus de libertés aux joueurs. De même, la possibilité de personnaliser l'apparence des héros pourraient être envisagée.
***
Mais au-delà de la présentation du jeu, on sera curieux de le découvrir plus concrètement. Overwatch est jouable dans le cadre de la BlizzCon et les inscriptions au bêta-test sont ouvertes sur le site officiel. Mais à quand la sortie commerciale ? Elle pourrait être « plus proche que vous ne l'imaginez ». Et quid du modèle économique ? Pas de réponse pour l'instant, d'après Chris Metzen « des perosnnes plus intelligentes que [lui] travaillent actuellement sur la question ». On retient également que le jeu est actuellement attendu exclusivement sur PC, mais le développeur considère qu'une version console serait « énorme ». C'est dit !
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